Aromathérapie



Toujours garder à l’esprit que l’Aromathérapie n’est pas une médecine douce ! Naturelle oui, douce non !


L'Aromathérapie c'est quoi ?

Un peu d’histoire

Les huiles essentielles étaient déjà connues, dans l’Egypte Antique.

Au Moyen-Âge, c’est le médecin Avicienne qui met au point l’alambic (appareil permettant la distillation par entraînement à la vapeur d’eau) pour extraire une huile essentielle pure. Les Croisés ramènent l’art de la distillation en Occident, et l’aromathérapie y devient la première source de médicaments en officine.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, de nouvelles recherches mettent en évidence les propriétés antiseptiques des HE. La France compte de grands chercheurs en ce domaine, comme Raymond René Gattefossé (1881 – 1950), pharmacien et chimiste, qui crée plus tard le terme d’aromathérapie.

Puis, dans les années 1930, l’arrivée massive de médicaments de synthèse, moins chers et parfaitement reproductibles, ralentit considérablement le développement de l’aromathérapie.

De nos jours, les HE connaissent un renouveau important. Des avancées majeures interviennent dans le domaine des infections virales et bactériennes et de la psychothérapie. A travers leur puissante activité pharmacologique et clinique, les huiles essentielles sont ici égales aux médicaments allopathiques.

Quelques définitions

Aromathérapie :

« Se soigner par les odeurs » voilà très exactement ce que signifie ce terme…. Mais si nous le respectons à la lettre, on ne ferait que respirer les HE pour se soigner. Seulement, l’aromathérapie est bien plus vaste que cela et ses possibilités thérapeutiques très variées. Le terme aromathérapie vient du latin aroma, qui veut dire « arôme » : cela renvoie à l’odeur agréable de certaines essences naturelles de végétaux, d’essences chimiques ou d’acides volatiles.

Plante aromatique : Si vous avez des flacons en verre remplis d’herbes dans votre cuisine, vous les connaissez déjà bien. Il s’agit d’un végétal (anis, ciboulette…) qui contient dans ses feuilles, sa tige ou sa racine des molécules qui « fleurent » bon.

Huile essentielle

C’est la fraction volatile d’un végétal non soluble dans l’eau, qui a la particularité de sentir (bon ou mauvais). Elle est obtenue par hydro – distillation des essences, oléorésines et gommes aromatiques. Les plantes aromatiques (10% du règne végétal) les fabriquent, soit pour se protéger (des insectes, des autres espèces végétales), soit pour attirer les insectes pollinisateurs. C’est une petite bombe d’efficacité 100% d’origine végétale, concentrée, très concentrée même. Elle n’aime pas l’eau mais n’est pas huileuse pour autant (c’est – à – dire « grasse ») …Sa fabrication est très réglementée pour pouvoir bénéficier de l’appellation « huile essentielle ».

Huile végétale

L’huile végétale provient d’une extraction à partir d’une coque (macadamia, olive, argan, amande douce, abricot…) ou d’une macération de fleurs dans une première huile végétale (arnica, calendula, millepertuis, monoï, etc). Elle permet de diluer remarquablement les HE (pratique pour les massages).

Hydrolat aromatique : Il s’agit simplement de l’eau gardée à la fin de la distillation d’un végétal dont on vient d’extraire l’HE. Appelé aussi eau florale, ce sont des produits légèrement aromatiques qui contiennent de très faibles quantités d’HE (environ 1/1000). L’hydrolat est obtenu par récupération après condensation, de l’eau de distillation (2 à 4 litres d’eau pour 1 kg de plantes fraîches).

Hydrosols : Il est obtenu par imprégnation prolongée d’HE dans une eau pure.

Comme méthode thérapeutique

L'aromathérapie figure parmi les outils-ressources de la naturopathie. On s'en sert contre plusieurs affections (toux, maux de tête, sinusite, asthme, problèmes digestifs, insomnie, fatigue, blessures sportives, pelade), mais selon les aromathérapeutes, son action la plus remarquable est de nature antiseptique (contre les bactéries, les virus, les champignons et les parasites). On s'en sert également pour l'hygiène des espaces intérieurs (prévention et traitement des maladies infectieuses), en soins esthétiques et pour la détente. On lui prête aussi une action bienfaisante sur le plan psychologique et pour contrer l’anxiété. Cependant relativement peu d’études scientifiques appuient ces applications.

Les huiles essentielles peuvent être utilisées par voie interne, externe ou aérienne.

Voie interne. Comme les huiles essentielles sont irritantes pour les muqueuses, on les mélange généralement à un peu d’huile végétale, à du miel ou à du yogourt (elles ne se diluent pas dans l'eau). On trouve aussi sur le marché des huiles préparées avec de l’alcool, des oléocapsules (avec une base d'huile végétale) ainsi que des préparations en capsules et en suppositoires.

Voie externe : L'huile peut se diffuser dans l'organisme à travers la peau; on la mêle à une huile de massage ou à un onguent.

Voie aérienne : L'huile diffusée dans l'air est absorbée par les voies respiratoires; il existe plusieurs modes de diffusion.

- Les diffuseurs à soufflerie permettent une nébulisation des huiles et une diffusion dans un espace assez vaste; c'est la meilleure méthode pour un usage thérapeutique par voie aérienne;

La méthode passive (poterie poreuse) ne permet qu'une faible évaporation, sans que les particules puissent agir sur la qualité de l'air;

La chaleur (sur une chandelle ou une lampe) diffuse le parfum, mais risque de détruire les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles;

Les ventilateurs (dans les systèmes d'aération des maisons ou des autos) sont efficaces, sauf s’ils sont munis d’un filtre qui risque de retenir une partie des particules.

Des composés chimiques complexes

Une huile essentielle peut renfermer jusqu'à plusieurs centaines de sortes de molécules, chacune ayant des propriétés particulières (antiseptique, bactéricide, immunostimulante, décongestionnante, etc.). Les scientifiques regroupent ces molécules en plusieurs chémotypes ou « familles biochimiques » - cétones, esters, coumarines, phénols, monoterpénols, etc. -, en fonction de la similarité de leurs propriétés.

De nombreuses huiles comprennent plus d'un chémotype. L’huile essentielle de sauge sclarée (Salvia sclarea), par exemple, contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters, et 15 % de celle des monoterpénols. Les molécules travaillent en synergie, ce qui explique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d'action. Une fois que l'on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux.

Il ne faut pas mélanger, pour une même plante, les propriétés de son huile essentielle et celles des feuilles ou des fleurs prises en décoction, par exemple. Ni confondre huiles essentielles, essences culinaires et parfums.

Potentiellement toxiques

Les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers. Plusieurs composés sont irritants ou allergènes pour la peau et les muqueuses. D’autres peuvent être toxiques à forte dose ou sur une longue période. En ce qui concerne l'usage interne, il faut savoir que certains chémotypes, comme les cétones, sont des poisons et ne doivent jamais être absorbés. Les huiles essentielles ne doivent pas, en principe, être ingérées pures. Comme pour tout médicament, il importe de bien se conformer aux recommandations d’utilisation. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un aromathérapeute qualifié.

Enfin, il faut savoir qu'une même plante peut inclure diverses espèces, dont chacune possédera des chémotypes différents. La lavande (Lavandula), par exemple, compte plusieurs espèces dont les officinalis, les stoechas et les latifolia; c'est donc le nom latin complet qui nous permet de savoir de quelle plante exacte il s'agit. Le lieu de culture (climat, altitude, composition du sol) peut aussi influencer la composition chimique d'une plante.


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